Allons, enfants de la Patrie (septembre 1918)
Mon billet sur les bandeaux du Journal (octobre-décembre 1918), publié le 4 décembre 2015, peut être complété. Le premier bandeau dessiné par Jean Routier date du 30 septembre 1918, à un moment où le succès des offensives alliées depuis la mi-août et le fléchissement de l'opinion allemande laissent espérer la fin de la guerre, d'autant que les partenaires de l'Allemagne sont en train de faire défection : l’Autriche-Hongrie propose des conversations de paix (14 septembre) ; la Bulgarie capitule (armistice du 29 septembre) ; le front turc cède au Proche-Orient.
Lundi 30 septembre 1918
Ce dessin a vraisemblablement été
inspiré par le discours prononcé devant le Sénat par Clemenceau,
Président du Conseil et ministre de la guerre, le 17 septembre. Un
discours remarquable titre alors Le Journal qui en publie l'intégralité et en affiche une phrase en épigraphe sur le bandeau : "Allez, enfants de la Patrie !".
On peut y lire à la fois la détermination du Tigre et l'amorce des
débats à venir sur "les risques d'un arrêt prématuré des hostilités"
(Jean-Jacques Becker, La France en guerre 1914-1918. La grande mutation. Éditions Complexe, 1988, p. 128).
Mercredi 18 septembre 1918
Le Journal 1918-09-18
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
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